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L’INVENTION DES CORPS (exposition)

Exposition des œuvres de la collection du FRAC Auvergne
Du 26 novembre 2019 au 18 mars 2020
Lycée Jean Monnet – Yzeure (Espace de Rencontre avec l’Oeuvre d’Art)

  • Ghada AMER
  • AZIZ+CUCHER
  • Rineke DIJKSTRA
  • Rachel LABASTIE
  • David LYNCH
  • Gerald PETIT
  • Émilie PITOISET
  • Enrique RAMIREZ
  • Hocine ZAOURAR
Hocine Zaouar - La Madone de Bentalha - 1997 - Dépôt du Cnap au FRAC Auvergne
Hocine Zaouar - La Madone de Bentalha - 1997 - Dépôt du Cnap au FRAC Auvergne

« La représentation du corps a longtemps été marquée par les canons esthétiques qui imposaient des règles strictes en art et visaient à un idéal totalement déconnecté de la réalité anatomique. Pour correspondre à cet idéal, Sandro Botticelli par exemple, dans La Naissance de Vénus (1485), représente la déesse avec un cou étrangement long, des épaules anormalement tombantes et un nombril qui forme avec la pointe de ses seins un triangle équilatéral parfait, détail anatomique qui a pour effet de faire remonter le nombril au milieu du ventre…!

Ces représentations connaissent un bouleversement profond à l’époque contemporaine, et plus particulièrement au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Aux postures rassurantes et quoiqu’un peu figées, parfois, de la peinture classique succèdent des nouvelles représentations du corps qui rompent de manière radicale avec la tradition. Les artistes remettent en cause toute idée de beauté, le corps est montré tel qu’il est en réalité, dans ses distorsions, ses modulations, semblable à une caisse de résonance des douleurs, des plaisirs, des dysfonctionnements d’un individu. Et ce faisant, ces représentations
parlent en retour du monde extérieur, de la société d’aujourd’hui, de ses normes et de ses valeurs. Le corps n’est plus figé, il se réinvente sans cesse dans une relation réciproque à ce qui l’environne, tour à tour façonné par les normes de la société et ses évolutions, fantasmé par les promesses de la science, éprouvé par des drames intimes ou collectifs…

L’exposition L’invention des corps montre cette évolution et s’il n’est pas interdit de voir surgir devant certaines représentations des réminiscences de formes plus anciennes, les artistes parlent de ces corps très peu représentés jusqu’alors – comme l’expérience physique d’un accouchement par exemple – ou encore ces corps nouveaux engendrés par les progrès de la science et des technologiques récentes.
Cette exposition constitue le premier volet d’un cycle d’expositions pensé sur deux ans en collaboration avec le comité de pilotage du lycée Jean Monnet qui accueillera l’année prochaine l’exposition « Ce qu’il reste du futur » proposant une nouvelle sélection des œuvres de la collection du FRAC Auvergne sur la thématique du futur et des utopies déchues. »

Laure Forlay, FRAC Auvergne